L’Adoberia, centre d’interprétation historique de la Granollers médiévale propose une muséographie singulière qui permet de découvrir un complexe artisanal préindustriel, ainsi que l’histoire et le développement de la ville de Granollers du IX e au XVIII e siècle.

Il s’agit du seul vestige « in situ » de l’ancienne église gothique de Sant Esteve, construite au XV e siècle sur le bâtiment roman. L’église actuelle a été construite entre 1940 et 1942, après avoir été détruite pendant la guerre civile de 1936. Le musée de Granollers possède des encorbellements et des chapiteaux provenant de l’église gothique.

La Porxada, inscrite en tant que bien culturel d’intérêt national, est le monument le plus symbolique de Granollers et unique en son genre aussi bien en Catalogne que dans tout le pays. Elle fut construite au XVI e siècle pour le commerce des céréales sur la place Major. Formée de 15 colonnes sous un toit à 4 pans, elle finit par accueillir le marché municipal en 1872. Suite au bombardement du 31 mai 1938, durant la guerre d’Espagne, qui l’endommagea sérieusement, elle fut reconstruite en 1940, comme l’indique l’inscription sur la poutre située sous le toit. Outre cette rénovation, nous trouvons d’autres gravures sur les poutres, à savoir : 1751, 1888 et 1985.

La place de la Porxada abrite quelques bâtiments uniques, comme les deux résidences du XVI e siècle.

Le numéro 28 est un bâtiment représentatif de l’architecture des XVI e et XVII e siècles. Il reçut certaines rénovations au cours des 25 premières années du XX e siècle, mais ses origines médiévales n’en furent pas dénaturées. La date 1541 est inscrite sur l’une des entrées du rez-de-chaussée.

La résidence du numéro 30 date du XVI e siècle et fut rénovée dans les années 70 du XX e siècle. Elle comporte actuellement trois fenêtres d’origine de style gothique/Renaissance, où l’on peut voir avec précision plusieurs silhouettes d’anges et visages de femmes et de chevaux.

Granollers fut entourée de murailles de la fin du XIII e siècle jusqu’au milieu du XIX e siècle. À l’heure actuelle, il est possible d’admirer quelques vestiges de la muraille du XVI e siècle à l’intérieur de la tannerie Adoberia dels Ginebreda et de la bibliothèque Can Pedrals. La muraille médiévale était de forme hexagonale, avait un périmètre de 816 mètres et était protégée par les tours de défense reliées entre elles par les corredossos, nom populaire pour les chemins de ronde.

Au XVIe siècle, des chapelles dédiées à différents saints furent construites au niveau des points d’entrée. Deux de ces chapelles existent encore aujourd’hui : celles pour Santa Esperança et Santa Anna.

Ancien hôpital de la ville, documenté dès l’année 1328. Il fut rénové en 1926 par l’architecte M. J. Raspall, référence du Modernisme dans la région, en vue d’être converti en bibliothèque. Deux fenêtres gothiques provenant d’une ancienne habitation furent placées sur la façade, et l’intérieur fut décoré de façon moderniste.

Restaurée en 2001, Can March est l’une des résidences les mieux conservées de la ville.

Can March se trouve à l’angle de la place de l’Oli, au numéro 4. C’est un bâtiment bien conservé qui comporte des poutres et des armoiries intéressantes au niveau des fenêtres. Même s’il a subi des modifications au cours du XXe siècle, il n’a pas perdu son caractère médiéval. Sur la façade principale de la rue Dr. Riera, vous pouvez voir l’entrée avec une grande porte déprimée en arc en plein cintre.

De l’ancienne résidence des Tagamanent, il ne reste aujourd’hui que la partie centrale du palais du XV e siècle, qui se trouve dans la rue Sant Roc. Pierre de Coimbra, aussi appelé le connétable, mourut dans cette demeure en 1466, et c’est pour cette raison qu’elle est aussi connue sous le nom de résidence du connétable. Sur la façade principale du bâtiment, les éléments d’intérêt sont l’entrée avec arc en plein cintre, la grande fenêtre gothique de l’étage noble et la fenêtre du deuxième étage.

D’autres places plus petites s’articulaient autour de la place Major (ancien nom de la place de la Porxada). Elles étaient le théâtre du commerce de différents produits lors des jours de marché, et conservent aujourd’hui encore les noms correspondants : place des marmites (Plaça de les Olles), place des chevreaux (Plaça dels Cabrits) et place de l’huile (Plaça de l’Oli). D’autres ont perdu leur nom d’origine (comme la place des fruits et la place du blé), même si on sait encore aujourd’hui où elles se trouvent.